Cette nuit, tout comme les autres aux côtés de Thomas est parfaite. je ne sais pas si je dois vraiment me soucier de tout ce que cela implique. je ne veux pas y penser, je veux juste profiter de lui, de l'amour que je laisse m'envahir, après tout...Je ne fais rien de mal et plus j'y pense et plus je crois qu'à mon retour j'arrêterais tout avec l'agence. Mentir n'est pas une chose qui me plait et si je suis avec Tom, c'est pour de vrai et le reste n'est que broutille.

La semaine passe rapidement, je laisse mes sentiments pour lui, prendre toute la place. je suis folle de cet homme, totalement. Le retour à la réalité est plus brutal que je ne le pensais, me séparer de lui, est plus dur que que je ne l'aurais cru et lorsqu'il me sert contre lui avant que je ne remonte dans ma voiture, je n'ai qu'une envie, qu'il me dise...on s'en balance, reste. Mais, nous savons tous les deux qu'on a besoin aussi de reprendre nos habitudes.

Je remonte dans ma voiture et je lui fais un signe rapide avant de reprendre le chemin de mon appartement. Louison n'est pas encore rentrée, elle reste encore un peu en France. Elle a de la chance...le salon me parait vide sans elle, sans présence. je m'écroule sur le divan et je sers contre moi mon oreiller. Pensant à ce que j'allais faire demain.

Je file rejoindre Thomas chez lui, je mourrais d'envie de le retrouver et 3 jours, c'était déjà bien trop long pour moi. Lorsque j'arrive, j'ai à peine le temps de retirer mon jean et mon tee-shirt, qu'on est déjà dans l'eau. Cette piscine qui en a vue pas mal le soir de notre trip. Je suis aux anges, surtout lorsqu'il me dit vouloir officialiser. Oui, je ne demande que ça et ça rejoint parfaitement le fait de ce que je voulais faire avec l'agence. J'avais d'ailleurs plus ou moins contacter, la directrice, lui disant qu'il me fallait un rendez-vous avec elle, concernant Thomas. Mais, trop occupée, elle ne m'avait pas répondu. Je souris contre le corps de mon petit ami, oui, je le voulais aussi. J'ouvre la bouche pour lui répondre, lorsque le grattement de gorge de quelqu'un me fait me retourner. Une sueur froide traverse mon dos et j'ai le vertige d'un coup.
Madame Liventagh ? Thomas s'éloigne de moi et je nage vers elle, sortant de la piscine et attrapant une serviette, suivit par Thomas qui fait de même. Je me sens comme pris en faute, et vu le regard qu'elle jette sur Tom et moi, j'ai des raisons de le croire.

Je suis en stresse, je ne sais pas ce qu'il se passe dans ce bureau, mais lorsque j'entends les voix montées, j'ai peur. Je ressors de la maison, jouant avec les mains et attendant qu'il ressorte. La porte claque et je me penche pour voir un peu. Thomas ressort et je m'approche de lui, prenant ses mains dans les miennes. "Aussi facilement ? Elle n'a pas cherché à te menacer ?" Je suis surprise de sa réponse, mais en même temps, soulagée. Si tout ce passe bien, d'ici une heure, je serais la Vraie petite amie de Thomas. J'avance vers lui, collant mes lèvres contre les siennes avec douceur. "C'est...étrange, hein ? De ce dire que...il n'y aura plus que nous..." Je baisse la tête et son doigt refait monter mon visage vers lui. Je l'aime...je l'aime comme une folle. "Dans une heure...tu sais quoi, je vais...prendre une douche, me rhabiller et je vais y aller maintenant, plus vite ce sera fait et mieux je me sentirais..." il hoche de la tête et je le laisse. Moins d'une heure après, je suis à l'agence. On me prit de bien vouloir me rendre dans le bureau et je m'assoie ne m'attendant pas du tout à ce qu'on s'apprête à me faire. Elle m'accuse, me traitre de putain, elle me brise, puis enfin menace Louison, me mettant son dossier judiciaire sous le nez, elle m'étale carte sur table, que si je refuse de faire ce qu'elle veut, elle lancera la vérité sur Tom, qu'il est vraiment Gay, qu'il a payé l'agence et que je ne suis qu'une vulgaire pute qu'il a payé. Mesdames et messieurs, notre avion vient de subir une brusque dépressurisation. si je n'étais pas assise, je tomberais. Elle me demande de rompre avec Thomas, sinon, elle va tout faire péter. Je ne peux pas faire ça à Louison, je ne veux pas qu'elle aille en prison et pire encore...pas maintenant qu'elle semble se remettre avec Bram. Ca non ! Et Tom, sa réputation. Débrouillez vous, comme vous voulez ! Mais vous allez rompre avec lui ! Je veux des preuves officielles ! Si jamais, j'apprends que vous êtes encore avec lui, je vous brise tous ! Elle me montre la porte et je ressors complétement abattue, je laisse mes larmes briser mes yeux et je reste un moment assise dans le parc. Est ce que je dois le dire à Tom ou pas. Je ne sais plus.

Le soir arrive et je ne réponds pas à Tom, pas même lorsqu'il frappe à ma porte. Je fais comme si je n'étais pas présente. Je pleure, lorsqu'il insiste, panique même. Je finis par lui ouvrir, les yeux rouges et la tête ravagée par mon chagrin.

Va t-en ! Je...Tom...Je ne..Ne me touche pas...Ok, c'est dur comme ça...je ne veux pas être avec toi...Je t'ai menti et...Non...non...je t'en prie, arrête...Je ne...t'aime pas...ok...c'était pour le job ! Je suis une....une petite pute attirée par ta célébrité, c'est tout, ok !

je sursaute au moment où il hausse le ton avec moi, c'est la première fois qu'il fait ça que je lis en lui de colère, de la haine, c'est ce que je cherchais en même temps, même si ce n'est pas ce que je veux. j'ai mal de lui faire du mal, mais s'il savait que je le faisais pour lui. Il claque la porte, et je m’effondre de nouveau, je n'ai personne à part Louison pour parler, mais elle n'est pas là. Je ne sors pas de la nuit. Le lendemain, j'ai la visite d'un homme engagé par l'agence qui vient me féliciter de mon attitude, que pour le moment, les menaces ne seront plus utilisées, mais que je serais sous surveillance pour vérifier que je ne joue pas un jeu, que je ferais bien sagement ce qu'ils me disent de faire. Ma vie est un enfer, je me sens suivie lorsque je sors et mon coeur est plus que lourd. Je deviens parano, me demandant si ma ligne n'est pas sur écoute, j'évite alors de téléphoner à Tom, pour lui dire ce qu'il se passe. Je me mure dans un silence et dans les pleures qui reviennent dès que je pense à lui. Ca fait mal, trop mal.

3 jours après, on vient me chercher, et je grimpe dans la voiture, près de Thomas. je ne lui adresse même pas la parole, lui non plus. je monte dans l'avion ne demandant même pas où l'on va, pensant qu'on se rend encore à un gala ou je ne sais quel événement. Dans l'avion, je mets mes écouteurs, coupant ainsi toute discussion avec lui. enfin, je l'espère.

Je soupire en observant son profil dans l'avion. Elle m'ignore et c'est peut-être mieux ainsi. Seulement, ça ne m'aide pas à retrouver mon calme. J'ai passé trois jours infernal à tourner en rond, chercher une solution. J'ai même envoyé chier Maxyne, chose que je ne fais jamais. Elle a du comprendre qu'il se passait quelque chose avec Victoire puisqu'elle a tenté de me réconforter mais je l'ai repoussé. Je retire un écouteur de son oreille, murmurant pour éviter de faire retourner les têtes présentes en première classe. "Si tu crois que m'ignorer va éviter une conversation, tu te trompes. On va chez mes parents au Texas et j'espère que là-bas, tu feras preuve d'intelligence en jouant le rôle pour lequel je te paye!" Ses yeux se froncent, je n'aime pas l'homme que je suis. Je me répugne complètement. Je la laisse retourner dans sa bulle. Deux heures après on atterrit. Je prend sa valise et mon sac et me dirige vers la sortie. Je loue une voiture et le trajet est silencieux jusqu'au ranch de mes parents. Je sors de voiture et m'approche de ma mère que je soulève dans mes bras. Toute colère s'évanouie le temps que je sers ma petite maman contre moi. Je souris, redevenant le gamin heureux de retrouver ses racines. Je me tourne vers Victoire et en oublie mon amertume. "M'man, je te présente Victoire. Vic', ma mère..." Je les laisse faire connaissance pendant que je recupère les bagages.

Il me fait frissonner, rien qu'à la manière dont il me regarde, dont il me parle. S'il savait combien, je suis mal, combien, j'aimerais lui dire combien je l'aime et que c'est pour lui que je fais ça, et pour Louison. Mais je ne sais pas qui peut entendre, qui nous suit sans doute. Il veut qu'on parle, mais je ne peux pas, que vais je lui dire. Je dois être forte. Je ne dois pas céder, même s'il est en colère. non, je ne dois pas. J'ai les sentiments à fleur de peau, l'envie de pleurer tout le temps. Et je me retiens comme je le peux. J'ouvre la portière et je souris de voir Thomas avec sa mère, j'ai envie de pleurer, voir de prendre mes jambes à mon cou pour fuir d'ici, j'aurais aimé les rencontrer autrement. Il nous présente et je lui tends ma main avec un léger sourire, mais les yeux qui brillent. "Je suis contente de vous rencontrer enfin, Madame Hill. Tom m'a tellement parlé de vous..." Je tourne mon visage vers lui et je perçois une chose que j'aime, son sourire. Sa mère me demande si je vais bien que j'ai l'air fatiguée, et le visage tiré. "C'est le voyage, ne vous en faites pas...C'est gentil..." j'entre avec elle et son père nous rejoint, il me pose des questions et je suis vague, je ne suis pas présente, je me montre un peu froide, même. - Vous voulez des muffins au chocolat, je les ai fait pour vous, TJ m'a dit que vous adoriez ça. Je me tourne vers lui, il est si froid avec moi, ça fait mal, si mal. Personne ne peut imaginer combien je souffre lorsque je le vois comme ça. "Il a du se tromper...Je suis allergique au chocolat...Je vais sortir, j'ai...envie de fumer..pardonnez moi !" je ne fume pas, pas vraiment, mais depuis 3 jours, je carbure au red bull et aux clopes, ça ne m'aide pas, mais je sais plus quoi faire d'autre. Je n'avale rien, je suis un vrai zombie. J'allume ma cigarette et je regarde le paysage tranquillement. Je guette, espérant qu'il ne vienne pas me poser des questions. Parce que là, je ne savais pas quoi, lui dire.

Lorsque je rentre dans la maison, j'étire un sourire en voyant mon père s'intéresser à Victoire. J'espère que mes parents sauront la dérider un peu. Mais lorsque je reviens et que je la vois repousser ma mère et son assiette de muffins, je fronce des sourcils. Elle sort et je tourne ma tête vers ma mère qui semble peinée. Je m'approche d'elle et prends l'un de ses gâteaux avec un sourire. "Ils sont toujours aussi bons tes muffins m'man! Elle est fatiguée, je vais lui parler." J'embrasse son front et elle en propose un à mon père qui frotte ses mains avec gourmandise. Je sors à l'extérieur et la rejoint. Elle semble mal à l'aise et je pose un coude sur la barrière. "Que tu m'en veuilles, c'est une chose... Mais que tu fasses du mal à ma famille, ça ne passera pas Victoire. Tu peux me détester, m'insulter et faire tout ce que tu veux. Mais si tu refais ça à ma mère, ou mon père... je te jure Victoire... tu sentiras bien comment je suis capable de détester une personne. Et personne n'aimerait que je la déteste. Crois-moi..." Je croise son regard, je suis menaçant. J'espère qu'elle comprend bien. Je lui montre ma maison. "Ici, tu n'es pas obligé de te cacher ou de jouer un jeu. Tu peux être toi-même, personne ne sait qu'on est ici et j'espère sincèrement que ce voyage... m'apportera les réponses que je demande... comme les tiennes! car là... ce n'est pas toi. Ce n'est pas la fille enjouée, douce, drôle et tendre que j'aime. Tu es une inconnue et j'aime pas celle que j'ai face à moi!" Je frappe du pied dans la barrière.

Je sursaute après ses paroles à son coup de pied brutal. Je ferme une fraction de second les yeux et je mords mes lèvres sentant mes yeux se mettre à prendre l'eau. "Je n'ai pas demandé à être ici...C'était ton idée...et il n'y a pas d'autres réponses que celles-ci...Si tu ne comprends pas que je me suis servie de toi, que je ne t'aime pas et que...on m'a payé en plus pour te faire croire que j'étais amoureuse...Je ne veux pas être ici, et je serais MILLE FOIS MIEUX AILLEURS QU'ICI AVEC TOI ET TA FAMILLE ! JE VEUX QUE TU ME LAISSES TRANQUILLE QUE TU COMPRENNES QUE SI J'AI FAIT CA, C'EST POUR...LAISSES TOMBER...J'ai pas envie d'en parler...tu sais tout ce qu'il y a savoir. je ne t'aimais pas et je suis une sale garce qui à profité de toi." Mes larmes coulent, je soupire, c'est trop dur, je détourne le visage pour ne pas qu'il me regarde, je me hais...tenir, il faut tenir...tenir...

Je fronce des sourcils face à ces paroles. Mon coeur saigne et je ne peux empêcher mes yeux de s'humidifier. Suis-je aussi idiot pour m'accrocher? Il n'y a peut-être pas d'espoir et elle dit vrai? NON, je ne veux pas y croire. Je sais qu'elle m'aime, plus qu'actuellement, c'est certain. Je soupire, passant une main dans mes cheveux. "Je sais que tu n'en penses pas un mot... j'en suis certain..." J’essuie une larme rebelle qui a traversé mes paupières et je me retourne en direction de ma maison. Je m'arrête sur le chemin et sans me retourner, je prononce froidement. "En attendant, tu es sous contrat. Mon autorité. Et si tu fais quoi que ce soit de travers, tu risques des conséquences dont tu n'as aucune idée... Je n'aime pas ce que je suis... Rempli de colère et de chagrin... ça me rend... méchant." Je me retourne vers elle, les yeux brillants. "Je sais que ce n'est pas toi... J'en suis certain. JE sais que tu m'aimes... je le sais. Je t'aime Victoire. Je t'aime... et je n'abandonnerais pas. Je saurais... je le saurais... parce que je t'aime!" Elle ne bouge pas, ne se retourne pas. Je soupire et je retourne à l'intérieur, le coeur en peine.

Il est perdu, tout comme je le suis, je le sens, parce que mon coeur parle pour moi et ma raison, me dit de ne pas lâcher. Pourtant, je n'ai qu'une envie, franchir cette porte, lui dire combien, je l'aime. Mais il a raison, personne ne peut nous voir ici. je ne devrais pas être comme ça, je ne supporte pas de vivre comme ça. Je reste deux bonnes heures dehors, recroquevillée sur moi-même, perdue. La mère de Thomas arrive son assiette de Muffins dans la main et je lui souris gentiment. "Merci..." Elle me parle, me fait presque changer d'avis, est ce que je dois aller le voir, est ce que je ne fais pas mal. je refuse qu'on fasse du mal à ma soeur à cause de moi, elle a déjà trop subit et je refuse qu'on lui fasse du mal à lui. Je demande à sa mère, où se trouve Tom et je grimpe dans la grange, le trouvant de dos devant la grande ouverture vers l'extérieur. "Je suis désolée pour ce que je t'ai dit tout à l'heure...Je déteste lorsque tu es en colère...je me déteste de te faire autant de mal et ça me fait mal aussi...Je ne mange plus, je dors plus, je suis...complétement perdue, Thomas...Tout ce que je veux, c'est que tu...acceptes ce que j'ai dit. Je veux que tu arrêtes de me torturer...parce que c'est aussi dur pour moi que pour toi...surement encore plus dur. C'est une torture d'être près de toi, ici...chez tes parents...pourquoi, tu me fais ça ? Je ne te dirais pas ce que tu veux entendre...même si tu cris...même si...Je peux pas tu comprends..." Ma voix déraille, je suis en larme, j'ai du mal à respirer, j'ai du mal à parler. "Laisse moi partir...J'en veux plus de stupide contrat !!! Et c'est pas qui me fera rester..."

Je reste immobile dans la grange, debout face à la grande ouverture. Je vois mon père au loin qui répare la barrière et j'étire un sourire. Le plancher craque dans mon dos pourtant je ne bouge pas, je tente de retrouver le calme en moi. Sa voix s'élève mais je ne bouge toujours pas. Seulement, s'il y avait un pourcentage de crainte, tout est réduit à présent. Je me retourne lentement, les sourcils froncés. "Mais ce contrat, je voulais le rompre. Tout était prévu pour qu'il soit rompu et d'un seul coup... tu ne veux plus... Pourquoi?" Je m'approche d'elle doucement, par crainte de lui faire peur. Car je sais que lorsque je suis en colère, je suis effrayant. Mais lorsque mes sentiments sont en jeux, je suis pire qu'une bête, incontrôlable. Je saisis son visage entre mes mains et collent mon front au sien. "Je t'aime Victoire. Je t'aime comme un fou... tu es la femme avec qui j'ai envie d'être. Je suis dingue de toi... et je sais que tu m'aimes. Ce regard, ces moments qu'on a eu ensemble à Los Angeles ne peuvent pas avoir disparu à ce point. C'est impossible.." Mon front bouge contre le sien et je sens qu'elle veut se dérober. Je la relâche, le coeur en miette mais près à se recoller. Elle seule possède le remède. "Dis-moi... je t'en prie... dis-moi ce qui se passe..." Je baisse la tête face à elle, suppliant de savoir ce qu'il se passe. "Depuis que tu es allée à l'agence... tu as changée... que t'ont-ils dit? Fait? Je suis certain que tout vient de là... mais je ne pourrais pas t'aider si... tu ne me dis pas... je t'aime Vic'... dis-moi... dis-moi... dis-moi..."

Je hoche de la tête ne voulant pas qu'il s'approche, ne voulant pas lui dire. "Non...non...je veux pas entendre ça..." il me dit qu'il m'aime, et je continue à nier à ne pas vouloir entendre ses mots. Je pleure, je n'arrive plus à parler, parce que je suis prise de sanglots. "...Je...Tu sais déjà...et...je ...ne peux...pas...Je...je....tu n'y changeras rien....ce sera pire...Elle te fera du mal...Elle va faire...du mal ....à Louison...Je veux pas...je veux pas...Non...non....non...je veux pas" Ses mains sont sur mon visage et je remue la tête, je ne veux pas...qu'il lui arrive du mal. Je préfère me briser le coeur, plutôt que la vie de ma soeur ou sa carrière. "Je veux....pas....que tu m'aimes...déteste moi ! POURQUOI TU ME DÉTESTES PAS ! JE...JE...HAIS MOI...INSULTE MOI...MAIS NE POSE PLUS DE QUESTION...C'EST TROP DUR...j'en peux plus...tu me fais trop mal..." Je respire difficilement, je le repousse un peu pour respirer, j'ai l'impression que j'étouffe. La fatigue, le manque de nourriture, le stresse, et la douleur de la perdre. Tout cela n'est pas un bon mélange.

Mon sang ne fait qu'un tour. Me faire du mal? A Louison? Je comprends alors que sa patronne a du utiliser le chantage pour qu'elle soit ainsi et cela me révulse. Mais pire encore, lorsque je vois dans l'état dans lequel elle se trouve, je comprends qu'elle lutte. Je comprends que je suis peut-être égoïste à penser que je suis le seul à souffrir de la situation. Elle me repousse, elle hurle. Elle veut que je la déteste mais mon regard ne transpire que la peine et la compassion, mais plus encore la crainte. Elle recule et je m'approche d'elle, l'encerclant entre mes bras dans une étreinte forte. "Je ne veux pas te perdre..." Je ferme les yeux, la gardant contre moi et si elle lutte au départ, je sens qu'elle cède. Je soupire, ma gorge étant aussi nouée que mon ventre. "Tout s'arrangera... je te le jure... je ne l'a laisserais pas faire du mal à Louison. Je te le promets..." Je m'écarte et saisit son visage, essuyant les larmes avec mes pouces. "Je te jure Victoire, que je ne laisserais personne faire du mal à ta soeur. Je te le promets... Crois-moi... j'ai besoin d'entendre que tu me crois, que tu me fais confiance." Je croise son regard, dans l'attente d'une réponse. Car celle-ci sera déterminante.

"Elle me fait....surveiller, Tom...Si elle apprend que je suis avec toi..." Je baisse la tête, ses bras autour de moi, son coeur qui bat contre le mien, le fait qu'il ne me crie plus dessus, me rassure et m’apaise. "Bien sur que je te crois...je te fais confiance...mais...Elle..." Je ne finis pas ma phrase que sa bouche s'écrase contre la mienne avec force. Mes bras passent en dessous des siens accrochant ses épaules. Ses derniers jours ont été plus que difficiles, pire encore. "Pardon...J'aurais du te le dire, seulement...C'était la meilleure solution. tu ne sais pas ce dont elle est capable. Elle m'a..." il essuie encore mes larmes "Elle m'a traité plus bas que terre, elle m'a brisé...je ne savais plus où j'en étais...Je suis désolée du mal que je t'ai fait...Je m'en veux...tellement"

Elle me croit. C'est tout ce dont j'avais besoin d'entendre. Je ne la laisse pas terminer sa phrase que je me baisse pour écraser mes lèvres contre les siennes, la serrant encore plus contre mon coeur. Mon visage s'écarte, elle pleure toujours et s'excuse. Mais je suis plus doux, je suis apaisé. La colère contre cette femme explosera plus tard. Mais pas là, pas ici. Je l'attire contre le canapé, la serrant fort contre moi en fermant les yeux. "Elle n'arrivera à rien. J'ai d'excellents avocats et on règlera cette affaire. Je n'ai pas peur, j'ai une solution et lorsqu'on rentrera, tout se règlera. Je te le jure..." Elle semble me croire et j'étire un sourire, caressant son visage. "Excuse-moi d'avoir crié, d'être... violent... quand mes sentiments sont en jeux, je deviens fou... Pardonne-moi..." Je pose mon front contre sa poitrine, sentant ses mains caresser mon dos. Je redresse le visage vers elle et l'attire contre ma bouche, une main dans sa nuque. Son corps se colle contre le mien qui s’appuie contre le dossier du sofa. Ma main libre descend pour recouvrir la courbure de ses reins dans une caresse lascive. D'un mouvement, elle se retrouve sur le dos, moi au dessus et je viens récolter les frissons de son cou à chaque passage de ma bouche sur sa peau.

Oui, j'avais eu peur de lui. Lui qui n'avait jamais montré un tel caractère avant ces quelques jours. Je lui avait fait du mal, autant que je m'étais fait du mal. C'était ridicule, nous avions besoin, lui comme moi de nous rassurer de nous prouvez que les sentiments qui nous liaient était toujours présent. La frustration, la colère devaient s'étreindre et la peur s'effacer. Il n'y avait qu'un moyen et il l'avait trouvé. Je ne décolle pas de ses lèvres pulpeuses, je tire sur sa chemise et les boutons lâchent sous la pression tombant sur le sol et le divan. Cela risquait d'être plus sauvage qu'en temps normal, beaucoup trop de choses en jeu, il fallait évacuer. il se redresse pour retirer sa chemise, je tire sur ses manches pour l'aider, je suis déjà trop loin de son visage et je me redresse à mon tour, m'accrochant à sa bouche. Je le pousse pour le faire s'assoir n'attendant pas pour me mettre à cheval sur ses genoux et retirer son tee shirt, embrassant ses épaules, mordant même. Entre nous cela sera encore plus fort que durant cette fameuse soirée.